Tanneur

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Le cuire est une matière intemporelle et très chère dans le domaine de la mode. Mais avant de le porter sur vous, il passe d’abord par de nombreux processus, dont le tannage. Envie de savoir qui fait ce travail ? Découvrez dans cette fiche métier le métier de tanneur.

En quoi consiste le métier de tanneur ?

Tanneur

Le tanneur est un artisan d’art dans le domaine du cuir à l’instar du mégissier, du parcheminier, du malletier, du taxidermiste ou encore du maroquinier.

Il transforme la peau de grands animaux bruts comme la vache, le veau ou le cheval en cuir grâce au tanin, un produit du métabolisme secondaire des plantes. Mais avec l’évolution de la chimie, le tannage peut maintenant se faire avec des sels minéraux, un mélange d’huiles végétales et de composés minéraux, de la graisse animale…

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Les peaux sont d’abord collectées auprès des abattoirs ou auprès d’autres fournisseurs. Elles sont sales, souillées par le sang et facilement putrescibles sous l’effet de la chaleur. Avec le processus de tannerie, le tanneur transforme cette matière en produit imputrescible prêt à l’emploi.

D’abord, les peaux sont nettoyées de toute crasse externe, de la peau interne, des poils ainsi que du produit de conservation utilisé pour le transport. Puis, elles sont trempées dans le tanin, traditionnellement de l’essence de plante, mais maintenant du tanin chimique. Avec des tonneaux rotatifs (les foulons), elles sont lavées, puis séchées.

Une fois séchées, les peaux sont soumises à divers traitements différents selon la qualité demandée. Viennent ensuite l’étirement, la teinture et un second séchage. Ce n’est qu’à la fin que le tanneur procède au ponçage et à la pigmentation pour compléter la commande. Le cuir transformé est ensuite envoyé dans des industries textiles comme la ganterie, la maroquinerie et la cordonnerie.

L’environnement de travail d’un tanneur peut être très toxique. Il travaille parfois dans un environnement sec et quelques fois dans un environnement humide. Il est aussi amené à manipuler des produits chimiques et des outils tranchants tous les jours.

En plus du traitement des peaux d’animaux, le tanneur est aussi amené à préparer lui-même les produits qu’il utilise. Il assure également l’entretien des machines et des outils qu’il utilise au quotidien. Le tanneur fait tout cela dans le respect des normes de sécurité et d’hygiène.

Quelles sont les missions du tanneur ?

Dans le cadre de son métier, le tanneur est amené à remplir différentes missions pour transformer les peaux d’animal en cuir imputrescible :

  • Collecter les peaux auprès des fournisseurs
  • Les nettoyer de toutes sortes d’impuretés : terre, sang, membrane interne
  • Traiter les peaux par les différentes étapes du tannage et en suivant un cahier de charge prédéfini : épilation, teinture, confitage, pigmentation, étirement, séchage…
  • Réaliser des prélèvements dans le but d’un contrôle qualité et de conformité
  • Préparer les tanins chimiques et entretenir les outils de travail

Quelles sont les qualités requises pour devenir tanneur ?

Exercer le métier de tanneur exige une bonne condition physique, une résistance aux maux nauséeux puisqu’il est amené à manipuler des produits chimiques pouvant être toxiques, à manipuler des peaux à fortes odeurs, à transporter de lourdes charges et à rester debout de longues heures.

Il est aussi rigoureux et précis. Il ne doit pas se tromper dans le dosage des produits chimiques qu’il utilise et dans les techniques de tannage qu’il effectue sur les peaux.

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Comme il est amené à travailler avec différents acteurs dans le domaine du textile et du cuir, le tanneur doit être doté d’un sens de la communication et d’un bon relationnel. Le plus souvent, c’est un artisan à son propre compte, il doit donc avoir un talent de commercial pour écouler ses marchandises facilement.

En termes de connaissances, le tanneur connaît les différentes propriétés physico-chimiques des peaux d’animaux qu’il transforme. Il maîtrise les connaissances en matière de produits chimiques (les teintures, les tanins, les produits de conservation…). Le tanneur connaît bien la chimie du cuir, à savoir :

  • L’histologie de la peau
  • La composition chimique des peaux et du cuir transformé
  • Les indicateurs chimiques de transformation de la peau au cuir
  • Etc.

Elle connaît aussi les règles d’hygiène et de sécurité à appliquer dans son atelier. Maîtriser les bases de la comptabilité est important pour le tanneur à son propre compte.

Quelles formations pour devenir tanneur ?

Il n’existe pas encore de formations spécifiques à destination du métier de tannage. Ce métier s’est toujours transmis de génération en génération dans les familles de tanneurs. Toutefois, il est possible de passer par d’autres formations comme le CAP fourrure, le CAP vêtement de peau et le bac pro métier du cuir pour apprendre les bases du métier et procéder ensuite à une formation par apprentissage.

Pour des études plus approfondies, vous pouvez suivre une étude de :

  • Ingénieur cuir
  • Post premier cycle en Chimie appliquée au cuir
  • Un master spécialisé aux Matériaux et revêtements en option transformation du cuir

La seconde formation en chimie appliquée au cuir est aussi possible en formation professionnelle continue. Le centre de formation CTC présente aussi de nombreuses formations professionnelles dans le domaine de la tannerie, mais aussi de la mégisserie pour les artisans souhaitant enrichir leurs connaissances en tannage, corroyage et en cuir.

Quel est le salaire du tanneur ?

Un tanneur salarié gagne entre 1600 € et 2 300 € par mois en début de carrière et en tant qu’apprenti. Après plus de 5 ans à exercer ce métier, son salaire peut augmenter jusqu’à 2 500 € par mois.

Par contre, un artisan tanneur indépendant gagne une rémunération variable en fonction du nombre de commandes et de sa notoriété.

Quelles sont les évolutions possibles pour le tanneur ?

Après plusieurs années en tant que salarié, le tanneur peut se mettre à son propre compte et devenir artisan. Il peut aussi évoluer dans d’autres métiers du textile et de la mode et devenir cordonnier, maroquinier, mégissier…

En interne, son évolution professionnelle dépend en grande partie de la taille de l’entreprise qui l’emploie. Avec l’expérience, ajoutées à des formations complémentaires, le tanneur peut prétendre au poste de responsable d’atelier, responsable de production ou encore technicien des méthodes cuirs et peaux.

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