Je n’aime pas mon travail, que faire ?

Un emploi toxique entraîne des conséquences graves sur la santé mentale et physique. Si vous n’aimez pas votre travail, agissez rapidement en suivant les conseils proposés dans cet article, voici 17 conseils.

Faire un travail qu’on n’aime pas : Il y a des conséquences graves à ne pas négliger

Le professeur Jeffrey Pfeffer a indiqué dans son livre « Dying for a Paycheck » qu’un travail toxique est responsable de 120 000 décès par an aux Etats-Unis. C’est normal, car ne pas aimer son travail peut nuire à la santé physique et mentale.

Les conséquences physiques d’un travail toxique

Si vous n’aimez pas votre travail, votre corps sera le premier à en souffrir. Vous serez victime de troubles du sommeil comme l’a indiqué la psychologue Monique Reynolds. Ces troubles sont dus à l’anxiété que vous allez vivre au quotidien à cause du travail que vous détestez.

Les migraines et les raideurs chroniques dans le cou qui font penser à des céphalées de tension sont aussi des conséquences d’un travail toxique. Ces symptômes se manifestent quand vous commencez à considérer votre travail comme dangereux.

Vos muscles se contractent automatiquement. Cette sensation de danger pousse le cerveau à sécréter plus d’adrénaline et d’hormones du stress ce qui conduit par la suite à diverses douleurs musculaires. Si ces situations s’éternisent, vous allez tomber malade régulièrement en enchaînant les rhumes, les fièvres, la fatigue, les troubles digestifs, etc.

Faire un travail qu’on n’aime pas : Quelles sont les conséquences mentales ?

À cause du stress élevé que vous allez subir chaque jour, votre santé mentale va automatiquement en subir les conséquences. Votre dignité, votre motivation, ainsi que vos rêves seront impactés par le travail que vous n’aimez pas faire.

Vous n’aurez plus goût à la vie et tomberez rapidement dans la dépression. Votre appétit sera altéré, de même pour votre goût des choses comme les sorties, les rencontres, le voyage, etc. En somme, vous n’aurez plus l’impression de vivre.

Voyez pourquoi vous n’aimez pas votre travail

Vu les conséquences d’un travail toxique, il est important d’agir rapidement. Commencez par déterminer les causes de votre mal-être au travail. Pourquoi vous n’aimez pas votre job ? Cela peut être le travail en lui-même.

Peut-être que vous l’aviez trop idéalisé au départ et qu’après, il ne répond pas vraiment à vos attentes. Peut être que ce sont les conditions de travail (salaire, flexibilité, cadre peu engageant, etc.) qui vous dépriment. Peut être que ce sont vos collègues ou vos supérieurs hiérarchiques que vous n’aimez pas.

Quand vous allez chercher la cause de votre problème, regardez des deux côtés. Pensez donc à vérifier si la raison vient du travail ou de vous. Parfois, la cause ne concerne pas votre environnement professionnel, mais plutôt personnel.

Une dispute avec votre partenaire, des conflits avec la famille, des problèmes d’argent et autres peuvent aussi être à l’origine de cette phrase : « je n’aime pas mon travail, que faire ? ». Dans tous les cas, si vous réussissez à trouver la vraie raison de votre problème, si vous touchez du doigt la cause réelle, vous pourrez trouver la solution adéquate.

Faites un bilan : Pesez le pour et le contre

Je n’aime pas mon travail, que faire ? Pesez le pour et le contre. Cet exercice vous permet de prendre une décision logique par la suite. Il vous permet de choisir entre rester ou quitter votre emploi. Maintenant que vous connaissez la cause de votre problème, vous pourrez évaluer facilement le degré de votre mal-être au travail.

Disons par exemple que vous n’aimez pas votre travail, parce que vous ne vous entendez pas avec votre N+1 ou vos collègues. Ce problème peut être résolu en évoluant en interne. Si la possibilité d’évolution n’est pas possible, si vous avez vraiment du mal à supporter les personnes qui vous entourent au travail, vous pouvez à ce moment-là envisager un départ de l’entreprise où vous travaillez.

Listez sur un papier ce que vous n’aimez pas et à quel point vous souffrez. Explorez ensuite les solutions possibles. Si au final, votre bilan se solde par trop de problèmes, mais peu de solutions, vous pouvez envisager de partir. Dans le cas contraire, explorez les solutions que vous avez trouvées pour mieux supporter votre travail, pour finalement l’aimer.

Discutez de votre situation

Parfois, quand on n’aime pas un travail, on a du mal à être objectif. Dans ce cas, un regard externe est le bienvenu. Parlez donc de votre problème à votre hiérarchie ou encore à vos proches.

En parler à sa hiérarchie

Vous avez le droit de vous rapprocher de votre N+1 pour discuter de votre mal-être au travail si vous vous entendez bien avec lui. Dans le cas contraire, voyez s’il y a un Directeur Général du bonheur ou Responsable du Bonheur dans l’entreprise où vous travaillez.

Appelé également Chief Happiness Officer, ce dernier a pour mission de favoriser le bien-être des collaborateurs en mettant en œuvre des actions pour rendre les conditions de travail plus favorables.

En parler à ses proches

Parler à vos proches est aussi une solution à la question « Je n’aime pas mon travail, que faire ? ». Que le problème soit professionnel ou personnel, parlez à vos proches pour connaître leur point de vue et pour obtenir des conseils précieux. Le fait de leur parler va aussi vous détendre et vous libérer du poids qui pèse sur vos épaules.

Rester et adopter des solutions pour aimer le travail

Si après le bilan ou après avoir discuté avec quelqu’un, vous constatez qu’il y a des chances que votre travail vous plaise, s’il est possible que la situation change ou encore si vous constatez que vous avez vraiment besoin de ce job et que vous ne voulez pas ou que vous ne pouvez pas le quitter, faites donc le nécessaire pour le rendre plus agréable, plus supportable.

Faites le nécessaire pour rendre le travail plus agréable, plus supportable

Si ce sont les conditions de travail qui vous dépriment, demandez plus de flexibilité, négociez de nouvelles conditions, demandez à travailler chez vous, etc. Si ce sont vos problèmes personnels qui vous poussent à dire « je n’aime pas mon travail, que faire ? », dans ce cas, résolvez-les pour aimer votre job et vous épanouir sur le plan professionnel.

Si vous n’aimez pas votre travail à cause du salaire, voyez si vous pouvez obtenir une revalorisation salariale. Bref, faites le nécessaire pour rendre le travail plus supportable.

Changez de poste : Demandez une formation pour évoluer en interne

Si vous n’aimez vraiment pas votre travail, si vous ne le supportez plus, demandez donc à changer de poste. Si vous avez besoin de compétences et connaissances supplémentaires pour obtenir le poste de vos rêves, demandez donc à suivre une formation pour évoluer en interne.

Il existe de nombreux dispositifs en matière de formation professionnelle en citant par exemple le plan de développement des compétences, le CPF, le PTP, etc. La plupart permettent en plus de bénéficier d’une prise en charge sur le plan financier.

Osez avoir du temps pour vous

Vous trouverez peut-être votre travail plus agréable, plus supportable, s’il n’impactait pas votre bien-être. Si vous vous dites « je n’aime pas mon travail, que faire ? », voyez si le fait d’avoir un peu de temps pour vous peut résoudre ce problème.

La loi vous donne droit à une pause d’au moins 20 minutes consécutives après ou pendant un travail de 6 heures. La loi vous permet aussi de ne travailler que 10 heures par jour maximum. Entre deux journées de travail, vous avez droit à un repos quotidien d’au moins 11 heures.

Peu importe les tâches qui vous ont été assignées, peu importe le travail que vous n’avez pas terminé, quand vous ne travaillez pas, arrêtez d’y penser. Osez avoir du temps pour vous. Quand vous êtes en pause, ne pensez pas à votre travail. Profitez-en pour boire une bonne tasse de café, pour manger, pour vous vider la tête, etc.

Quand vous quittez votre lieu de travail, ne pensez plus à ce que vous avez fait, à ce que vous n’avez pas fait ou encore à ce que vous devez encore faire pour l’entreprise. Pensez plutôt à ce que vous allez faire pour vous (prendre un bon bain relaxant, dîner en amoureux, bercer vos enfants, regarder un bon film, etc.).

Si vous réussissez à séparer votre vie personnelle de votre vie professionnelle, vous supporterez facilement votre travail. Vous n’allez plus lui donner autant d’importance, car il n’a plus d’influence sur votre vie privée. Vous serez moins stressé, plus heureux, plus épanoui, etc.

Démissionner et changer d’employeur

Si vous ne pouvez vraiment pas supporter votre travail, si malgré vos efforts, votre job est toujours insupportable, il est peut être temps de changer d’employeur. Choisissez un métier que vous aimez, une entreprise qui propose un cadre de travail confortable où vous allez vous épanouir, où vous allez avoir de nouveaux collègues, de nouveaux supérieurs hiérarchiques, etc.

Si vous vous pensez capable de terminer votre préavis, déposez juste votre démission. Vous pouvez aussi voir avec votre hiérarchie s’il est possible de réduire la durée du préavis. Si vous ne pouvez vraiment pas supporter votre travail, négociez une rupture conventionnelle. Cela vous assurera une sécurité financière après le départ.

Si votre employeur refuse la rupture conventionnelle alors que vous détestez vraiment votre travail, qu’il commence à avoir des impacts néfastes sur votre santé physique et mentale, dans ce cas, envisagez l’abandon de poste. Ce n’est pas la meilleure solution étant donné que cette décision peut vous causer du tort, mais aux grands maux les grands remèdes.

Anticiper le même problème : Prendre en compte les critères importants avant de choisir un nouveau travail

Vous n’aimez pas votre travail et vous avez décidé de changer d’employeur. Qui vous dit que vous allez aimer votre futur job ? Pour éviter de vous retrouver dans la même situation, pour anticiper la phrase « je n’aime pas mon travail, que faire ? », choisissez correctement votre nouveau travail.

Choisissez un travail qui vous passionne

Commencez tout d’abord par choisir un travail qui vous passionne. Un travail passionnant est un métier qui apporte plus de satisfactions personnelles, de gratifications, etc. C’est l’assurance d’un job qui rend plus heureux.

Vous serez aussi plus productif et moins stressé, car vous allez faire quelque chose que vous aimez. Vous n’aurez pas l’impression de travailler. Cela ne peut que ravir vos employeurs et ne peut que favoriser de belles opportunités (évolution de poste, augmentation salariale, etc.).

Définissez vos priorités

Quand vous aurez trouvé le travail qu’il vous faut, choisissez ensuite vos employeurs en fonction de vos priorités, car toutes les entreprises ne sont pas pareilles. Il y en a qui privilégient le salaire, d’autres l’ambiance au travail, d’autres proposent des horaires plus souples, etc.

Renseignez-vous sur l’entreprise que vous allez rejoindre

Est-ce que l’entreprise qui vous intéresse répond à vos priorités ? Voyez aussi qu’en est-il de sa santé financière en consultant des sites comme Infogreffe, AMF, Data INPI, etc. Informez-vous également sur les valeurs de l’entreprise et ses engagements. N’oubliez pas de consulter les avis des employés via les réseaux sociaux par exemple.

Voyez si la rémunération et les avantages sociaux vous conviennent

Même si la rémunération et les avantages sociaux ne font pas partie de vos priorités, voyez quand même s’ils vous conviennent, car on ne vit pas d’amour et d’eau fraîche. L’argent est d’ailleurs l’une des motivations qui poussent un individu à travailler.

Analysez le poste et sa richesse

L’ennui peut aussi être la cause d’un mal-être au travail. Avant de vous lancer dans un nouveau job, étudiez le poste et sa richesse. Relisez la fiche du poste concerné, la diversité des missions, les challenges possibles, la valorisation du poste en interne, les moyens mis à votre disposition, etc.

Renseignez-vous sur les perspectives d’évolution du poste

Pour prévenir la phrase « je n’aime pas mon travail, que faire ? », voyez si le futur métier que vous voulez faire présente des perspectives d’évolution. Analysez les possibilités que l’entreprise propose comme des formations, du coaching, du mentorat, et autres pour l’évolution en interne.

Etudiez l’équilibre vie privée/vie professionnelle

En trouvant un juste équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle, vous serez moins stressé et serez plus épanoui. Pour votre futur job donc, pensez à étudier cet équilibre. Pour ce faire, voyez si le poste que vous convoitez demande de longs déplacements, s’il est compatible avec vos impératifs personnels, si les horaires sont flexibles et surtout si l’entreprise respecte le droit à la déconnexion comme le prévoit le Code du travail.

Informez-vous sur l’ambiance de travail et la méthode de management

Même si l’ambiance ne fait pas non plus partie de vos priorités, pensez quand même à évaluer ce point pour éviter la dépression, le burn-out, l’ennui, etc. Le choix de l’ambiance varie d’une personne à une autre. Il y en a qui aiment rester seuls, qui sont plus solitaires. D’autres préfèrent la convivialité, l’ambiance chaleureuse, accueillante, etc. Si vous faites partie de la première catégorie, l’ambiance de travail ne vous intéresse probablement pas.

Si vous faites partie de la deuxième catégorie, l’ambiance est cruciale. Pour analyser ce point, voyez comment l’entreprise vous accueille, pourquoi le poste est disponible, combien de temps les salariés de l’entreprise restent, quelles sont les actions menées pour favoriser la cohésion, etc.

Enfin, pensez également à la méthode de management de l’entreprise, notamment du N+1 qui va vous encadrer et vous superviser. Est-ce qu’il sait apprécier le travail accompli ? Est-ce qu’il est capable de déléguer de façon intelligente ? Est-ce qu’il sait encourager et faire progresser son équipe ? Est-ce qu’il encourage la prise d’initiative et l’autonomie ? Fait-il des feedbacks et est-il instructif ? Est-ce qu’il communique régulièrement ? Etc. Pour connaître la méthode de management de votre futur N+1, n’hésitez pas à poser la question lors de l’entretien et à vous informer aussi via les réseaux professionnels.