Cette discipline relativement récente se fonde sur les propriétés d’autoguérison de l’organisme des animaux (chevaux, chiens, chats mais également vaches, veaux et taureaux ou NAC…) à travers l’application de manipulations spécifiques qui vont permettre le rétablissement de leur santé.
Cette branche de l’ostéopathie va soulager les douleurs de l’animal mais également prendre en compte les causes qui ont permis l’apparition des troubles afin de les prévenir.
Elle consiste essentiellement en des manipulations manuelles qui vont intervenir sur les os, les muscles, les articulations, les viscères ainsi que les tissus mous du corps de l’animal.
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Face au développement de cette discipline et du nombre de praticiens, le ministère de l’agriculture a réglementé les interventions des ostéopathes animaliers le 21 avril 2017 : à ce titre, l’ostéopathie animalière est maintenant reconnue comme appartenant à la médecine vétérinaire et permet à des ostéopathes qui n’ont pas suivi un cursus spécialisé de vétérinaire d’exercer.
Ce métier passionnant est lié à une forte envie d’aider les animaux à retrouver une bonne santé ainsi qu’un équilibre émotionnel satisfaisant.
En général, on considère que le métier de l’ostéopathe animalier s’articule autour de six axes principaux :
Comme l’ostéopathe animalier a pour objectif principal de rétablir le bon fonctionnement du corps de l’animal, il peut également l’aider à retrouver une santé émotionnelle satisfaisante.
Il peut se spécialiser dans l’accompagnement de certains animaux ou acquérir une compétence spécifique, par exemple en ce qui concerne les animaux d’élevage.
En dehors des connaissances professionnelles précises concernant la physiologie des animaux et la maîtrise de l’acte ostéopathique, il est nécessaire de développer des qualités personnelles comme la rigueur et l’engagement, le calme et la patience mais également une grande attention aux réactions de l’animal.
Par ailleurs, posséder et développer une grande sensibilité des doigts est un avantage certain pour mieux sentir le mouvement des muscles, des tissus et des vertèbres sous la peau de l’animal.
Enfin, maîtriser les règles de sécurité et être très pointilleux concernant l’hygiène sont des qualités essentielles.
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Bien entendu, pouvoir s’appuyer sur une bonne mémoire afin de connaître parfaitement l’anatomie mais aussi le fonctionnement biologique et physiologique des différents animaux dont on sera amené à s’occuper est nécessaire tout comme approfondir les conditions d’élevage des animaux dans les fermes ou les élevages.
Si l’ostéopathe animalier peut avoir une bonne connaissance des différentes pathologies et des maladies animales, ce sera un vrai plus pour exercer son métier.
La loi encadre précisément ce métier.
En particulier, vous devez posséder un baccalauréat depuis cinq ans mais également, avoir suivi un cursus d’études supérieures généralement de cinq ans.
Par ailleurs, vous devez avoir réussi l’examen national d’aptitude du conseil national de l’ordre des vétérinaires, le CNOV.
L’article R.243-3 du décret n° 2017-572 du 19 avril 2017 précise que « les personnes réalisant des actes d’ostéopathie animale sont inscrites sur une liste tenue par l’ordre des vétérinaires et s’engagent, sous le contrôle de celui-ci, à respecter des règles de déontologie définies par décret en Conseil d’Etat ».
Enfin, après avoir obtenu cet examen national d’aptitude, vous devrez vous inscrire sur le RNA (Registre National d’Aptitude).
L’acte d’ostéopathie animalière est précisément défini par l’ordre des vétérinaires et est repris dans le décret de 2017 :
« On entend par « acte d’ostéopathie animale » les manipulations ayant pour seul but de prévenir ou de traiter des troubles fonctionnels du corps de l’animal, à l’exclusion des pathologies organiques qui nécessitent une intervention thérapeutique, médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agents physiques. Ces manipulations sont musculo-squelettiques et myo-fasciales, exclusivement manuelles et externes. Pour la prise en charge de ces troubles fonctionnels, les personnes réalisant des actes d’ostéopathie animale effectuent des actes de manipulations et mobilisations non instrumentales, directes et indirectes, non forcées »
Plusieurs règles de déontologie sont également mises en place (article R.243-8 du décret n° 2017-572 du 19 avril 2017).
On peut retenir, entre autres :
– le fait d’orienter le propriétaire ou le détenteur de l’animal vers un vétérinaire lorsque les symptômes ou les lésions de l’animal nécessitent un diagnostic ou un traitement médical, lorsqu’il est constaté une persistance ou une aggravation de symptômes ou de lésions, si les troubles présentés excèdent le champ des actes qu’elles peuvent accomplir, en cas de douleur prolongée durant les manipulations ou de douleur consécutive à ces dernières
– l’intervention ne provoque pas délibérément la mort d’un animal
– on doit fournir au détenteur ou au propriétaire de l’animal une information loyale, claire et appropriée sur son état, et on doit veiller à sa compréhension. Le consentement du détenteur ou du propriétaire de l’animal examiné ou soigné est recherché dans tous les cas
– conseiller et informer le détenteur ou le propriétaire de l’animal sur des produits ou procédés de façon loyale, scientifiquement étayés et n’induisant pas le public en erreur ni n’abusant de sa confiance, ni n’exploitant sa crédulité, son manque d’expérience ou de connaissances
Plusieurs centres de formation existent en France et deux titres d’ostéopathie animale sont actuellement inscrits au RNCP.
Le cursus dure en général cinq ans après l’obtention du baccalauréat et va s’intéresser , entre autres, aux domaines suivants :
Pour avoir le droit d’exercer ce métier, on doit obligatoirement posséder un D.O.A, c’est-à-dire le Diplôme d’Ostéopathe pour Animaux.
Rien n’empêche, par la suite, de se spécialiser en ostéopathie canine, caprine ou équine.
Actuellement, ce sont des centres privés qui s’occupent de dispenser les cours théoriques sachant qu’un nombre important d’heures est consacrée à la pratique.
Il est recommandé d’avoir préparé un baccalauréat scientifique afin d’être à l’aise en biologie et en mathématiques même si ce n’est pas une condition éliminatoire.
C’est un métier qui s’exerce essentiellement en tant qu’indépendant libéral et qui nécessite de pouvoir se déplacer très facilement.
Mais on constate que se développe de plus en plus le salariat à l’intérieur d’une clinique vétérinaire voire d’un élevage si le nombre d’animaux est important.
Possédant un titre d’ostéopathe pour animaux, il pourra évoluer vers le titre professionnel d’ostéopathe animalier biomécaniste voire passer le diplôme de vétérinaire.
Pour rappel, les ostéopathes animaliers qui ne sont pas vétérinaires doivent valider l’épreuve d’aptitude qui est organisée régulièrement par l’Ordre National des Vétérinaires : elle consiste en une épreuve écrite qui contrôle les connaissances en biologie, anatomie et en sémiologie des espèces. Elle s’accompagne d’une épreuve pratique qui validera la maîtrise des gestes ostéopathiques.
Globalement, on peut dire que la fourchette des revenus d’un ostéopathe animalier va de 1300 à 2350 euros net par mois en fonction de son expérience et de son ancienneté.
Bien évidemment, ce revenu peut varier en fonction du rythme de travail de l’ostéopathe mais également de la concurrence présente dans la région ou encore si des interventions en urgence doivent être réalisées.
Par ailleurs, l’ostéopathe animalier est souvent rémunéré à la séance.
Voici quelques chiffres qui peuvent éclairer sur les coûts d’une intervention ostéopathique :
Ostéopathie équine : entre 70 et 85 euros
Ostéopathie canine : entre 65 et 75 euros
Ostéopathie féline : autour de 70 euros
Ostéopathie bovine : autour de 60 euros
Pour l’ensemble des NAC (nouveaux animaux de compagnie), le tarif moyen se situe entre 50 et 60 euros
Diplômé d’un BTS technico-commercial ainsi que d’une licence pro marketing et commerce sur internet, je suis passionné par le web, le commerce, la vente et l’immobilier.