Vous ne vous sentez plus à l’aise au sein de l’entreprise où vous travaillez ? Vous ne voulez pas démissionner ? Vous voulez plutôt que votre employeur rompt votre contrat de travail ? Dans ce cas, découvrez dans cet article comment se faire licencier.
Sachez qu’un employeur peut licencier un salarié à tout moment, mais ce licenciement est encadré par la loi. Il y a deux sortes de licenciement, dont celui pour motif personnel et celui pour motif économique.
Le premier est dû à des fautes (simple, grave ou lourde), mais peut aussi être dû à une inaptitude ou à une incompétence. Le second résulte des difficultés économiques ou financières rencontrées par l’entreprise ou encore d’une cessation d’activité. Si vous voulez vous faire licencier, le mieux, c’est la première option (licenciement pour motif personnel).
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Sachez toutefois que, selon l’article L 1232-1 du Code du travail, pour licencier un salarié pour motif personnel, l’employeur doit présenter des justificatifs ou preuves réelles et sérieuses. Sachez aussi qu’avant de licencier un salarié pour motif personnel, l’employeur doit suivre des procédures, mais il y a quand même des cas où le licenciement est rapide.
Dans tous les cas, si un salarié veut quitter une entreprise, il peut y parvenir étant donné que les motifs de licenciement sont nombreux. Il n’a juste qu’à choisir la stratégie qui lui convient pour parvenir à ses fins.
Les abandons de postes, les absences injustifiées, les démissions et autres sont motivés par un désir de quitter l’entreprise. Il y a plusieurs facteurs qui peuvent favoriser ce désir de quitter son poste. Ci-après les 7 raisons principales qui poussent un employé à partir.
Quand un employé postule au sein d’une nouvelle entreprise, il s’est informé et s’est fait une idée de ce que sera son emploi et son environnement de travail. Une fois en poste, il peut être déçu si la réalité ne correspond pas à ses attentes et c’est souvent le cas après quelques semaines ou quelques mois d’intégration.
Il y a des salariés qui arrivent à s’adapter, car la motivation est assez forte, mais la plupart décident de quitter l’emploi pour trouver le métier et l’environnement de travail idéal ailleurs.
La plupart des employés quittent leur emploi parce que le poste ne leur correspond pas. C’est le cas quand les tâches ne correspondent pas aux compétences du salarié (trop durs ou trop faciles, trop nombreuses ou peu nombreuses).
Si les attentes dépassent les compétences de l’employé, il peut être démotivé, de même si le poste n’exploite pas pleinement ses compétences. Si certains attendent une évolution ou un changement de poste, d’autres préfèrent quitter leur emploi pour trouver chaussure à leurs pieds ailleurs.
Certaines personnes ont besoin de savoir qu’elles sont suivies, que ce qu’elles font est apprécié et qu’elles peuvent avoir des conseils supplémentaires pour évoluer encore plus. Quand il y a moins de rétroaction, ces personnes décident de quitter leur emploi.
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La plupart des entreprises ont d’ailleurs compris cela et font même pression sur les managers, les formateurs et les évaluateurs pour qu’il y ait plus de rétroactions.
Un salarié peut aussi quitter son emploi tout simplement parce qu’il a perdu confiance en ses supérieurs. Ces derniers doivent être empathiques, doivent motiver les équipes, doivent être transparents et équitables. Si d’une façon ou d’une autre, un supérieur a failli à ses obligations, le salarié peut ne plus faire confiance en lui et peut aller jusqu’à quitter son travail.
Avant d’accepter un contrat de travail, un employé connaît sa rémunération, mais au fond, tout le monde espère une augmentation après quelques années d’expérience ou encore après avoir réalisé des missions supplémentaires.
Bref, si le salaire n’évolue pas, le salarié peut quitter son emploi à tout moment surtout s’il a trouvé mieux ailleurs. En général, un salarié insatisfait suite à son salaire le fera savoir à son employeur. Si ce dernier ne prend pas en compte ses demandes, le salarié pourra faire quelques fautes pour attirer l’attention de ses supérieurs, voire même pour se faire licencier.
Certes, il y a des personnes qui aiment rester là où elles sont, mais la plupart des salariés ont plutôt besoin d’évoluer. Quand il n’y a pas d’opportunité, quand un employé est bloqué à son poste pendant des années, il ne peut pas acquérir de nouvelles compétences et ne peut pas vivre de nouvelles expériences. Il n’a d’autres choix que de chercher ailleurs.
Quand un employé se sent sous-évalué ou surchargé, il peut très vite quitter son emploi. S’il sent qu’il n’est pas traité d’égal à égal à ses collègues, s’il n’est pas respecté, s’il ne reçoit pas les ressources dont il a besoin, si son salaire n’est pas similaire à celui des autres du même cadre que lui ou encore à celui proposé par les entreprises concurrentes, il partira.
S’il travaille plus que ce qui a été prévu, si une grande pression pèse sur lui, il va aussi quitter son emploi.
Si un employé est tenté de quitter son emploi, il préfèrera plus le licenciement que la démission. En démissionnant, il sera obligé de respecter un préavis. Il ne pourra pas non plus bénéficier des allocations chômage en général. Il ne peut pas non plus profiter de l’indemnité de licenciement.
Un salarié qui veut rompre son contrat de travail peut décider de se faire licencier rapidement ou intelligemment tout en touchant ses indemnités. Il peut également opter pour le licenciement à l’amiable.
Les fautes graves ou lourdes sont des motifs de licenciement rapide. En tenant des propos injurieux à l’encontre de vos supérieurs ou encore des clients vous risquez à coup sûr un licenciement rapide. Il y a aussi d’autres cas considérés comme étant des fautes lourdes comme la dégradation volontaire d’un outil ou d’un équipement appartenant à l’entreprise, la divulgation d’informations confidentielles, le détournement de clients, les menaces de mort, le sabotage, etc.
Notez juste qu’il y a des risques à opter pour un licenciement pour faute grave ou lourde. Vous risquez des poursuites judiciaires. L’employeur peut aussi décider d’une suspension du contrat de travail au lieu d’un licenciement. Si le licenciement est acté, vous ne pourrez pas toucher d’indemnité de licenciement ou d’indemnité de préavis.
Si vous voulez obtenir vos indemnités, il faut vous faire licencier intelligemment. Pour ce faire, optez pour un licenciement pour faute simple. Vous allez garder l’indemnité de licenciement, mais aussi l’indemnité de préavis et l’indemnité compensatrice de congés payés.
Les fautes simples conduisent en général à un avertissement ou encore à une mise à pied. Si vous voulez aboutir à un licenciement, dans ce cas, il faut transformer les fautes en une cause réelle et sérieuse. Il faut que la faute impacte directement l’entreprise. Parmi les fautes que vous pourrez faire, il y a :
Le licenciement à l’amiable est réglementé par l’article L1237-11 du Code du travail. Appelée aussi rupture conventionnelle, c’est la seule solution pour rompre le contrat qui lie un employeur et un salarié CDI à l’amiable. Il permet d’avoir droit aux allocations de chômage et aux indemnités qui équivalent presque à ceux d’un licenciement classique.
Pour se faire licencier à l’amiable, vous n’avez pas besoin de motif légal de licenciement. Il faut juste que vous et votre employeur soyez d’accord sur la rupture. S’il refuse, un conflit peut faciliter la demande d’un licenciement à l’amiable. Si vous êtes déclaré inapte au travail, vous pouvez aussi pousser votre employeur à accepter le licenciement à l’amiable.
Vous pouvez optimiser vos chances de vous faire licencier rapidement en adoptant quelques habitudes qui poussent votre employeur à vous licencier. Ci-après les 9 attitudes à avoir pour un licenciement rapide.
L’insubordination est le refus d’accomplir un travail ou de suivre les directives d’un supérieur hiérarchique. Pour vous faire licencier rapidement, vous pouvez :
Le fait de proférer des propos injurieux à l’égard d’un supérieur hiérarchique est aussi considéré comme étant de l’insubordination et peut conduire à un licenciement.
Un retard ou encore quelques retards à faibles importances ne justifient pas un licenciement, mais plusieurs retards deviennent une faute sérieuse. Votre employeur vous donnera un premier avertissement puis un second.
Le troisième annoncera le début de la procédure de licenciement. À noter que le non-respect des horaires de travail, comme un départ prématuré du lieu de travail ou encore un abus du temps de pause, peut aussi conduire à un licenciement si la faute est répétitive.
Les absences injustifiées et/ou non autorisées peuvent conduire à un licenciement pour faute grave, mais avant, il y a quelques procédures que l’employeur doit suivre. Il vous enverra tout d’abord un avertissement ou un blâme.
Si vous continuez vos absences, vous aurez une mise à pied. Il est aussi possible qu’il choisisse une mutation ou une rétrogradation. Si après toutes ces actions, il n’y a aucun changement dans votre comportement, votre employeur vous licenciera.
Un employeur ne peut pas licencier un salarié parce qu’il est malade. Il peut par contre le licencier s’il simule un arrêt maladie. Il faut cependant que l’employeur ait une preuve, un motif, qui justifie que le salarié a simulé son arrêt maladie.
Si vous vous absentez en prétextant un arrêt maladie alors que vous n’avez pas de justificatif valable par exemple, vous pouvez vous faire licencier rapidement.
Quand un employeur licencie un salarié pour faute grave, c’est parce qu’il ne peut plus le maintenir dans l’entreprise, et cela, même temporairement.
Le fait d’arriver au travail en état d’ivresse, les absences injustifiées et l’abandon de poste, l’insubordination, le harcèlement, les injures et la violence ainsi que les vols sont considérés comme étant des fautes graves qui conduisent à un licenciement direct.
L’inefficacité professionnelle ou encore l’insuffisance professionnelle conduit à un licenciement si votre employeur peut le justifier. Il faut des faits précis, objectifs et vérifiables. L’inefficacité doit porter préjudice à l’entreprise. En somme, vous pouvez vous faire licencier si vous êtes incompétent et si votre employeur peut prouver cette incompétence et les répercussions sur l’entreprise.
Des comportements qui nuisent à l’image de l’entreprise peuvent vous faire licencier. En tenant par exemple des propos injurieux au sujet de l’entreprise sur les réseaux sociaux, vous pouvez vous faire licencier. Divulguer des informations importantes ou des documents d’entreprises peut aussi conduire à un licenciement par exemple.
Manger sur votre bureau, écouter de la musique trop fort, regarder un film et autres, alors que le travail ne le permet pas, sont aussi des comportements non-professionnels qui peuvent conduire au licenciement.
Dans le monde du travail, mentir permet de se faire licencier, mais dire la vérité peut aussi conduire à une rupture du contrat de travail. Disons par exemple que vous avez menti sur votre CV et qu’après quelques mois, vous avouez que vous avez menti. Là vous avez été honnête, mais vous serez toujours licencié, car mentir sur son CV conduit à un licenciement pour faute grave.
Il y a faute lourde quand le salarié veut nuire à l’entreprise ou à son employeur. Cette faute conduit directement au licenciement pour motif personnel. La violence physique ou la menace de mort envers son employeur, la dégradation volontaire d’équipements ou d’outils appartenant à l’entreprise, le détournement de la clientèle pour soi ou pour la concurrence ou encore la divulgation d’informations ou de documents confidentiels sont considérés comme étant des fautes lourdes.
Diplômé d’un BTS technico-commercial ainsi que d’une licence pro marketing et commerce sur internet, je suis passionné par le web, le commerce, la vente et l’immobilier.